Cette action innovante et originale a été initiée par la Ville de Grand-Couronne, en 1998.
Les habitants se plaignaient d’odeurs écoeurantes émises lors de la production d’huile de colza et de tournesol.
Des volontaires ont été recrutés par un cabinet indépendant et ils se sont formés sur les odeurs en soirée (2 séances de 2 heures par semaine, pendant 6 mois). Ils sont capables de décrire les composantes d’une odeur à partir d’un champ des odeurs de référence et de préciser l’intensité olfactive de ses composants.
Un partenariat avec Air Normand, l’entreprise concernée SAIPOL et la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie et de la Recherche et de l’Environnement) a été mis en place.
Les olfactions réalisées par les « nez » sur plusieurs campagnes de mesure ont permis de suivre les progrès réalisés par l’industriel et de mettre en évidence la réduction conséquente du panache odorant.
Cette opération, intitulée « Dis-moi ce que tu sens », a été un succès ; elle a été reprise sur de nombreux sites en Seine-Maritime et en France.
Les nez ont été sollicités pour une cinquième campagne de veille olfactive, composée de 2 périodes d’olfactions : de mai à juillet 2007 et de mai à juillet 2008.
L’objectif est de suivre et de comparer l’évolution des émissions odorantes, dans la mesure où l’entreprise augmente sa capacité de trituration des graines de colza (de 1800 à 2500 tonnes par jour).